Etre l’acteur de sa psychothérapie, clé de l’auto-guérison de sa psychothérapie, clé de l’auto-guérison

De nombreuses thérapies proposent de faire appel à des techniques qui ne font pas directement appel aux ressources conscientes des personnes. En dehors de l’échange avec le thérapeute, il est alors difficile de reproduire les bénéfices d’une séance.

Comment cela fonctionne-t-il ? Les fondements de la gestalt-thérapie prennent en compte ce que nous appelons « l’autorégulation organismique ». Dit plus simplement, cela signifie que notre être, corps et esprit, dispose en lui de toutes les ressources nécessaires à son équilibre, et qu’il se développe en vue de son bien-être en permanence. Cependant, des vécus difficiles peuvent nous amener à ne pas entendre nos besoins et à prendre des habitudes qui bloquent ce mécanisme vertueux.

Deborah de l'Espinay contact

Le gestalt-thérapeute va, par son attitude d’ouverture profonde et d’accueil de la personne, ouvrir sa perception afin de laisser se déployer durant le temps de la séance les besoins et les ressentis profonds du patient, qui parfois n’émergent pas par son mental mais plutôt par son attitude et son ressenti corporel.

Pour ce faire, il va utiliser ses compétences d’ouverture et d’attention aux manifestations « subtiles » de la présence du patient, et ce notamment en recourant à une présence de pleine conscience, proche de l’état de méditation.

Il va également inviter son patient à porter une attention très fine à son ressenti, en entrant lui aussi dans une attitude méditative, qui va ouvrir à un dialogue/des mouvements/l’exploration des ressentis corporels.

De cette rencontre, la conscience du thérapeute et du patient entrent dans un dialogue qui peut être aussi bien verbal que passer par le ressenti corporel, qui va permettre aux besoins et aux vécus bloquants d’émerger à la conscience. Le patient va ainsi pouvoir prendre conscience corporellement de son besoin, son désir, mais aussi « agir » par le biais de l’invitation du thérapeute à des « expérimentations ». Ce pourra être par exemple de laisser émerger une colère enfouie et de l’adresser à une personne clé dans l’entourage du patient, dans l’ici et maintenant de la séance. Ou encore faire ressurgir des images et des souvenirs qui n’étaient pas accessibles à la conscience et qui bloquaient le développement de la personne. Ce pourra être un mouvement libérateur, jamais exploré, ou encore un dialogue libérateur avec le thérapeute.